Friandises et Marchandises.
Prompt: A potter, six pastries, a song on the radio.
Les mains du
potier étaient couvertes d’argile séchée, comme d’habitude. Il se disait au
moins dix fois par jour qu’il allait se laver les mains, mais il n’y arrivait
jamais. Il se retrouvait toujours assis à son atelier avec un
nouveau projet en tête. Une chanson calme provenait de la radio, remplissant la
pièce d’une mélodie rêveuse. L’atelier était, la plupart du temps, animée par
le bruit doux du tour de potier et par quelque musique paisible venant de sa
chaîne préférée. Il venait de recevoir une commande pour une œuvre qui, en
principe, devrait lui prendre quelques jours. Il s’équipa d’une boîte de
pâtisseries et mangea un éclair au chocolat avant de commencer ; il avait un
penchant pour le sucré. S’asseyant devant la girelle, il prépara sa balle d’argile
et se mit au travail. La journée s’écoula ainsi, lui perdu dans son œuvre, la
chaleur du soleil gentille sur son dos, et la terre cuite exhalant l’odeur qu’il
connaissait et aimait si bien.
Quand il leva le regard
pour la première fois dans trois heures, il fut surpris de découvrir la porte
de l’atelier ouverte. Il était assez sûr d’avoir fermé celle-ci en entrant. Il
se lava les mains pour déguster une friandise, et fut surpris, une fois de
plus, de découvrir quatre pâtisseries dans la boîte au lieu de cinq. Il en
avait acheté une demi-douzaine et en n’avait mangé qu’une, il en était convaincu.
Il jeta un coup d’œil autour de la pièce, mais ne vit rien hors de l’ordinaire.
Avec un haussement d’épaules, il s’appuya contre le mur pour savourer son deuxième
éclair.
La bouche grande ouverte et les doigts couverts de glaçage, il aperçut du coin de l’œil une petite forme courant d’une chaise derrière une autre. Il se dressa tranquillement, se rapprocha sans bruit, et se mit à genoux, essayant de scruter ce qui se cachait sous la chaise. Il fit un recul involontaire quand la petite forme se révéla à son regard et, stupéfait et décontenancé, il tomba en arrière avec un cri faible. Le personnage minuscule sortit de sa cachette avec un air penaud, les mains derrière le dos. C’était un tout petit homme barbu avec une chevelure brune abondante descendant sur sa tunique rouge. Il contempla le potier de ses petits yeux bruns pour un instant et fit, « J’espère que je ne vous dérange pas. Vous voyez, j’ai un penchant pour le sucré. Je suis potier moi aussi, dans mon village sous le grand chêne, et je vous assiste en retour si vous voulez. » C’est comme cela que le potier se retrouva avec un lutin de forêt comme assistant qui recevait sa paye en forme de gourmandises.
Your French is still goooood!!! Je veux les gâteaux. 😋
ReplyDeleteWonderful story. 💖